Le Conjunto Angola 70 apparaît à bien des égards comme le pendant angolais du Buena Vista Social Club cubain. Il s’agit d’un « all-star band » réuni à l’initiative de Samy Ben Redjeb d'Analog Africa et de Manu Otiniel, de Mano Mano production. Il s’agit d’un collectif chargé de rendre compte de la vitalité de la scène de Luanda dans les années 1970. On connait Bonga, chantre du semba, mais on découvre une incroyable diversité de rythmes -rebita, kazucuta, ou merengue-, aussi complexe que dansant, portant des voix à la fois hypnotiques, et chargées de poésie nostalgique. La guitare, très présente, témoigne de la perméabilité des frontières avec le Congo, où sévit alors un courant psychédélique au dynamisme incroyable. Au-delà, d’une manière générale, les proximités esthétiques d’avec la musique caribéenne et plus encore brésilienne, rend compte des échanges et de la circulation au sein de l’ancien empire portugais.
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