''Lorsque le sauvetage de la Grèce a imposé des pertes aux détenteurs de dette publique grecque,
donc un défaut partiel du gouvernement grec, tous les dirigeants de la
zone euro disaient que c'était exceptionnel, que la Grèce était un cas
particulier, que ce qui s'est passé là ne se reproduirait jamais.
Lorsque l'Irlande a en pratique monétisé une partie de la garantie publique apportée à ses banques, utilisant une entourloupe
pour contourner les traités européens qui l'interdisent, le président
de la BCE s'est contenté de dire que la BCE "prenait note" de
l'opération. Mais c'était un cas exceptionnel : après tout, l'Irlande se
porte mieux, a pu revenir sur les marchés : elle est le "bon élève" de
la zone euro.
Maintenant, c'est au tour de Chypre d'être un cas exceptionnel. Pour Chypre, la solution possible était d'être soit l'Irlande, soir l'Islande
(qui a refusé d'honorer les dépôts des non résidents). Ce sera
finalement encore autre chose : en échange d'un prêt de 10 milliards
d'euros, le pays va devoir augmenter son impôt sur les bénéfices, mais
surtout, tous les déposants (nationaux et étrangers) subiront un
prélèvement sur les dépôts, de 6.75% pour les comptes contenant moins de
100 000 euros, et 9.9% pour ceux qui contiennent plus..''
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