''Il
a montré que l’on pouvait gagner contre les europhobes en assumant son
réformisme de gauche et son fédéralisme européen. Ainsi, pour marquer le
début de la présidence italienne de l’Union, mardi, Renzi a posté un
plaidoyer fédéraliste que l’on n’est pas près de voir sous la plume du
très frileux François Hollande : «Ne ressentez-vous pas un frisson à
l’idée que nous pouvons réaliser ce rêve des Etats-Unis d’Europe, fait
par cette génération qui, sur les décombres de l’après-guerre, amorça la
création d’une nouvelle entité ?»
Pour le
président du Conseil italien, la crise que l’Europe traverse est autant
politique qu’économique, la logique comptable et austéritaire dans
laquelle elle s’est enfermée l’ayant éloignée des peuples : «Si
aujourd’hui l’Union faisait un selfie, quel visage verrait-on sur
l’écran ? Celui de la fatigue, de la résignation, de l’ennui», a-t-il lancé, mercredi, devant le Parlement européen réuni à Strasbourg. «Il
faut retrouver l’âme de l’Europe, le savoir-vivre-ensemble et pas
seulement unir nos bureaucraties. Ça, l’Italie s’y connaît et elle n’a
pas besoin de l’Europe», a-t-il plaisanté. Cette perte de sens est, selon celui qui n’était «même pas majeur au moment de Maastricht», largement responsable de la percée des europhobes. Et d’appeler les politiques à cesser «l’eurobashing» : «On a gagné [nos élections] en ne disant pas que nos problèmes viennent de l’Europe, mais de l’Italie elle-même.»..''
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