Friday, January 23, 2015

La Grèce, notre croix commune

''..En 2014, la Grèce est loin d’avoir achevé son programme de réformes, en dépit des vrais progrès réalisés : fisc, justice, enseignement, fin des rentes de situation, clientélisme, corruption, les écuries d’Augias n’ont été que partiellement nettoyées, même si aucun pays n’a accompli autant d’efforts que le pays d’Hercule. Les Grecs, en dépit des sacrifices consentis sont massivement en faveur de la construction d’un État efficace et efficient et reste tout aussi massivement attachés à l’euro (autour de 75 % contre 85 % avant la crise). Mais ils sont épuisés par les coupes budgétaires exigées par les Européens et le FMI, alors même que leur budget est à l’équilibre primaire (hors intérêts de la dette). Ils savent aussi que la dette publique (177 % du PIB, détenue aux trois-quarts par la zone euro et le FMI) constitue une charge insupportable et ne pourra jamais être remboursée : il faudrait au moins vingt ans pour que la Grèce la ramène à 60% du PIB, et encore, à condition de dégager un excédent budgétaire primaire annuel compris entre 8,4% et 14,5% du PIB, en fonction du scénario de croissance retenu, ce qu’aucun pays au monde n’a jamais fait…''

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