''..En 2014, la Grèce est loin d’avoir achevé
son programme de réformes, en dépit des vrais progrès réalisés : fisc,
justice, enseignement, fin des rentes de situation, clientélisme,
corruption, les écuries d’Augias n’ont été que partiellement nettoyées,
même si aucun pays n’a accompli autant d’efforts que le pays d’Hercule.
Les Grecs, en dépit des sacrifices consentis sont massivement en faveur
de la construction d’un État efficace et efficient et reste tout aussi
massivement attachés à l’euro (autour de 75 % contre 85 % avant la
crise). Mais ils sont épuisés par les coupes budgétaires exigées par les
Européens et le FMI, alors même que leur budget est à l’équilibre
primaire (hors intérêts de la dette). Ils savent aussi que la dette
publique (177 % du PIB, détenue aux trois-quarts par la zone euro et le
FMI) constitue une charge insupportable et ne pourra jamais être
remboursée : il faudrait au moins vingt ans pour que la Grèce la ramène à
60% du PIB, et encore, à condition de dégager un excédent budgétaire
primaire annuel compris entre 8,4% et 14,5% du PIB, en fonction du
scénario de croissance retenu, ce qu’aucun pays au monde n’a jamais
fait…''
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